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Les mots sont tous célibataires. Les mots sont seuls au monde. Il n’y a pas de mots forts, de mots qui le sont moins. Il n’y a pas de mots sans vie, non point de mots vides de sens. Il y a juste des emplois de mots, des agencements qui leur sont bénéfiques, des parures qui leur vont bien.  

 

GUY REGIS JR, LES MOTS SONT SEULS AU MONDE

THEATRE

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LA TRILOGIE DES DÉPEUPLÉS

Étalé deux pieds devant (Le Père) ; L’amour telle une cathédrale ensevelie (Le Fils) ; Et si à la mort de notre mère (La Mère)

Les Solitaires Intempestifs, le 5 septembre 2022

Dépeuplement en trois pièces : Une radiographie de familles haïtiennes entre allers et retours qui se déroulent durant une soixantaine d’années.

Création(s) de ce texte :

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GOEBBELS, JUIF ET FOOTBALLEUR (SUIVI DE) COMME DANS UN FILM DE ROBERT BRESSON

Les Solitaires Intempestifs, le 26 novembre 2020

Goebbels, juif et footballeur - Par quel miracle ou malédiction cela a-t-il bien pu arriver qu’un grand footballeur de classe mondiale se prénomme Goebbels ? Comment des années plus tard, conscient de l’étrangeté de son appellation, il se décide à se convertir au judaïsme ? Goebbels devenu donc juif.

Comme dans un film de Robert Bresson - Il n’est pas toujours bon de revenir. De revenir dans son pays, dans sa ville natale, transformé par le voyage, différent. Un homme se retrouve capturé par des jeunes gens de la ville où il est né, et d’où il était parti. Comme s’il n’avait pas le droit de revenir habillé comme il est, de parler comme il parle. Un homme revenu chez lui, avec la culture d’un étranger, immobilisé par un accident. À son chevet, ces jeunes gens. Parfois, ils prennent soin de lui. D’autres fois, ils le maltraitent. Tout va se dérouler net, précis. Comme dans un film de Robert Bresson.

Création(s) de ce texte :

Reconstruction(s) couverture

RECONSTRUCTION(S)

Les Solitaires Intempestifs, le 22 juin 2018

Voilà plus de trois ans que Monsieur le Président est élu pour la reconstruction du pays, mais on n’entend plus parler de lui qu’à travers les frasques de la Première Dame, les dépenses de ses ministres, et les festivités à n’en plus finir. Qu’a-t-il Monsieur le Président pour qu’il disparaisse ainsi, au lieu d’entreprendre comme prévu, la reconstruction, raison pour laquelle il a été élu par le peuple ?

Mourir tendre couverture

MOURIR TENDRE

Les Solitaires Intempestifs, le 5 mai 2013

Lorsqu’une éclipse survient plongeant tout le pays dans une obscurité que l’on croit devoir durer cent ans, Perpétue poursuit dans la tourmente et sous le sceau de l’ignominie son irrémédiable errance. Pourchassée par une meute d’hommes et de bêtes, elle appelle de ses vœux Alexandre, celui qui peut-être saura la sauver, la combler de son amour et lui redonner sa dignité de femme. Pour l’heure, elle doit fuir sous les yeux d’un chœur de spectres intrigués mais insensibles à sa douleur et qui se contentent de commenter la catastrophe, ne gardant de sa plainte, de son cri, que le ton de leur funeste récit.


Dans une longue mélopée, tentative d’épuisement du réel en un chant théâtral poétique et sacré, Guy Régis Jr fait entendre un chœur de voix plurielles prenant notre place à tous, pour dicter, questionner l’humaine condition.

De toute la terre le grand effarement couverture

DE TOUTE LA TERRE LE GRAND EFFAREMENT

Les Solitaires Intempestifs, le 20 mai 2011

À hue et à dia‚ Français et Américains vont se disputer la piste d’atterrissage de l’aéroport dont les locaux viennent d’être sérieusement endommagés‚ minant ainsi le processus d’acheminement de l’aide humanitaire internationale. Ce texte fictif, s’il n’a rien d’un témoignage exact de ce fait relevé comme un grave signe d’indifférence envers un pays meurtri‚ n’en est pas moins un acte d’accusation à l’égard de la « communauté internationale ».

Aide à la traduction Contexto, Artcena, 2019

Parmi les créations de ce texte :

Capture d’écran 2020-01-17 à 3.40.54 PM.

LE PERE

Les Solitaires Intempestifs, le 12 mars 2011

Le père serait mort jeudi‚ très tard‚ vers minuit. Ils ont dit avoir retrouvé son corps mort dans une voiture de luxe garée minutieusement sur le trottoir d’une rue obscure de Jersey. C’est un peu à cause de cela que l’on ne nous a pas tout de go raconté le spectacle de la mort du père‚ aux États-Unis‚ bien affablement installé dans une Lexus grise‚ flambant neuve. Parce qu’ils savent bien ici dans quel luxe à l’envers nous vivons. D’toute façon nous ne connaissons pas trop ce père. C’est mère qui nous l’a octroyé. Enfant‚ je ne l’ai jamais vu‚ ce père. Pourquoi ? But‚ so… C’était le rêve de sa vie d’avoir une Lexus‚ le père. Il venait de se l’offrir. La voiture sortait juste du garage. Les plaques d’immatriculation n’étaient pas encore régularisées‚ et les sièges encore couverts de leurs plastiques d’emballage.

Prix d’écriture théâtrale contemporaine en Caraïbe 2009 (Prix francophone Caraïbes et Beaumarchais)

Parmi les créations de ce texte :

Capture d’écran 2020-01-17 à 3.43.11 PM.

MOI FARDEAU INHERENT

Les Solitaires Intempestifs, le 12 mars 2011

Une femme est seule dans la nuit‚ elle attend. Il pleut.
Ombre. Prétexte. Fantôme. Peut-être ? Frêle apparition qui parle et dit sa déchirure, sa blessure à jamais ouverte‚ le secret longtemps gardé dans son corps flétri‚ son fardeau.
À fleur de mots‚ une silhouette dans la nuit‚ avec des paroles de lune dans une pluie opaque.
Elle évoque le temps d’avant. Elle attend le temps de la vengeance. Elle attend l’homme‚ cette charogne. Elle l’attend avec‚ dans sa main‚ l’orage et le glaive.

Parmi les créations de ce texte :

ROMANS

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L'HOMME QUI N'ARRETE PAS D'ARRETER

JC Lattès, le 5 avril 2023

Pendant quelques mois Eddy fut un brillant stagiaire à la  Direction générale des Impôts à Port-aux-Princes. Dans  P endant quelques mois Eddy fut un brillant stagiaire à la  Direction générale des Impôts à Port-aux-Princes. Dans  un pays que les hommes espèrent quitter, il portait une veste,  se tenait droit, rendait fier sa mère. Le tremblement de terre  qui a ravagé sa part d’île a fait de lui un survivant. Il sombre  peu à peu, boit, perd l’estime des autres. Il n’est plus qu’un  homme qui marche et vomit sa vie. Une nuit, il tombe sur le  corps d’un homme assassiné. Ce n’est pas la première fois dans  cette ville où il n’y a rien de plus présent que la mort. Pour  autant, ce corps-là compte plus que les autres, l’interroge,  l’obsède. Il enquête, n’arrête pas de chercher la vérité : qui  était cet homme et qui sont ceux qui tuent dans la ville ?  


C’est une déambulation, un chant obsédant, un roman  puissant et anti-résilient sur Haïti, le portrait fiévreux d’un  homme qui se bat contre les atrocités quotidiennes et ne veut  pas renoncer.

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LES CINQ FOIS OÙ J'AI VU MON PERE

Gallimard, collection Haute Enfance, le 16 janvier 2020

Le jour où l'enfant voit son père pour la première fois, il a trois ans. Il vit seul au village avec sa mère. Tous les villageois se sont massés autour de la maison. Ils veulent voir l'homme qui avait semé la honte dans la famille, qui avait emmené la fille, l'avait engrossée pour disparaître après. 
Maintenant, il était là le très attendu, fier de sa jeune beauté. Il avait pris l'enfant dans ses bras, l'avait fait virevolter dans les airs. Puis l'avait posé à terre. 
«Jouons. 
– M'oui Pa-pa! Pa-pa! Pa-pa! 
– Attends. Tu sais jouer à l'ombre? 
– C'est quoi jouer à l'ombre? 
– Tu ne sais pas? Ce n'est pas grave. Je vais te montrer. 
– Mm ... Pa-pa! Pa-pa! Pa-pa! 
– Tu fermes les yeux. Je disparais.» 
Depuis l'enfant l'avait cherché partout, dans tous les visages, dans toutes les moustaches, dans tous les visages d'hommes. 
«Aujourd'hui à l'âge où je suis vieux, je me surprends à le chercher encore... je le cherche sans répit.»

>> "Un souffle qui emporte le lecteur jusqu'aux deux dernières syllabes", Africultures

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UNE ENFANCE HAÏTIENNE

Ouvrage collectif de Bonel Auguste, Syto Cavé, Louis-Philippe Dalembert, Yanick Lahens, Kermonde Lovely Fifi, Kettly Mars, Emmelie Prophète, Guy Régis Jr, Évelyne Trouillot et de Gary Victor. Édition de Guy Régis Jr

Gallimard, collection Haute Enfance, le 16 mars 2017

Dans le sillage d'Émile Ollivier (Mille eaux, 1999), la collection «Haute Enfance» fait entendre ici quelques voix contemporaines de la littérature haïtienne – nouvelles ou confirmées, rebelles ou apaisées, jamais résignées. Qu'ils remontent aux sources de leur histoire ou de leur imaginaire, ces dix écrivains caribéens nous content la force de la fratrie, une jeunesse en quête d'un avenir possible, le désamour d'une mère, l'absence d'un père, l'amour, la mer, la mort... Tout ne s'écrit-il pas depuis l'enfance?

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LE TROPHEE DES CAPITAUX

Vents d'Ailleurs, le 7 avril 2011

Un chant ininterrompu tout de voix et d’échos...

D’éclairs de pensée. Point. Ni même plus d’étonnement. Si point de rêves. Point de pensées. Plus d’Utopia. C’est l’avènement de l’esprit fatigué. 
Dans un décor de fin du monde, entre le feu et le vent,· le cri et le silence, des jeunes gens, enfants de la réparation, enfants de la préparation, immobiles au-dessus du morne, refusent de jeter ne serait-ce qu’un seul regard à la ville en proie aux flammes, ils sont là, ils sont plongés dans leurs livres, plongés dans la mémoire des aïeux qui ont fait cette ville, qui ont vécu ce que vit le cœur de cette ville, une perpétuelle violence, cyclique, transmise de génération en génération, le feu est habituel, les cris font partie de la vie, ils étudient. Mais bientôt le chaos va les rejoindre, une foule, hagarde, hallucinée, ils lèveront les yeux et verront… 
Dans un chant ininterrompu, Guy Régis, avec ce roman sensible, tout de voix et d’échos, fait une peinture hallucinée de son tiers d’île, où l’homme, entraîné dans une spirale d’autodestruction, s’avère être le fossoyeur de ses propres utopies.

>> "Debout dans le feu", Le Monde diplomatique

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IDA

Vents d'Ailleurs, le 23 mai 2011

Une parole qui goutte aux quatre coins de la ville et qui éclabousse les consciences tapies dans l’ombre

Port-au-Prince. Un 2 novembre. Un chômeur affamé s’exaspère devant une télévision regorgeant d’images publicitaires. Un écran plein. Un ventre creux. Mais, plus envahissante encore est l’obsession d’Ida : la femme aimée mais absente, la femme-monde incarnant tour-à-tour son pays, sa ville, sa misère et son rêve.

Ida, c’est un nom de femme ou bien les trois dernières lettres du mot sida. Ida, c’est le symbole d’une miette de vie remportée sur la nuit, d’une petite fleur qui pourrait bien pousser dans les décombres.

>> "Mon écriture part de l'insupportable", Africulture

POESIE

Capture d’écran 2020-01-17 à 3.49.18 PM.

POWÈM ENTÈDI

Legs édition, octobre 2016

Powèm entèdi se yon liv ki fèt ak yon seri mo k di san lasisin tout koze moun pè pale lajounen. Li rasanble tout pawòl dous ki fè lavi boujonnen nan mitan lannuit. Chak powèm nan liv sa a se yon ochan pou lavi ka flewonen menm lè lannuit bare solèy nan pwent douvanjou.

Powèm entèdi est un livre qui dit sans aucune gène tout ce dont tout le monde a peur de parler à voix haute dans la journée. Il rassemble les paroles douces qui font bourgeonner la vie au milieu de la nuit. Chaque poème est un chant pour la vie qui grandit même lorsque la nuit cache le soleil à l'aube naissante. 

TRADUCTION

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ETRANJE !

Traduction de L'Etranger, d'Albert Camus

Edisyon Près Nasyonal Ayiti, novembre 2008

"Mon plaisir de traduire nait de la confrontation des langues et des mondes, d’un transfert d’une vision du monde à une autre vision du monde." 
 

Rencontre : La traduction du français au créole avec Guy Régis Jr, Henock Franklin et Gary Victor

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